Le contrat d'itinérance signé par Free pour assurer la couverture réseau de ses clients pourrait rapporter deux milliards d'euros à Orange, le double de ce qui avait été envisagé.
Pour Orange, l'arrivée de Free Mobile sur le marché a eu aussi du positif. En signant un contrat d'itinérance permettant à Free d'utiliser son réseau le temps d'accoître sa propre couverture, Orange a fait de cette nouvelle concurrence une source de revenus. Car ce contrat pourrait rapporter jusqu'à 2 milliards d'euros à Orange, soit le double de ce qui était attendu, a estimé mardi son PDG, tout en prévenant que l'arrivée du nouvel opérateur entraînerait des baisses des marges sur le marché français.
"On avait dit que le contrat devait nous rapporter 1 milliard d'euros. Cela pourra aller jusqu'au double en fonction de la capacité de Free à développer son réseau", indique Stéphane Richard dans le journal Libération. Cet accord permet aux abonnés de Free de passer par le réseau Orange quand il n'y a pas de réseau Free disponible.
Suite à une série de pannes, Orange avait menacé en mars de suspendre cet accord, également vivement critiqué par ses concurrents. "Je suis satisfait d'avoir signé ce contrat. J'en revendique tous les termes. C'est la meilleure protection pour l'entreprise, ses salariés, ses actionnaires, que je pouvais trouver face à l'arrivée du quatrième opérateur", assure toutefois Stéphane Richard. Pour lui "Orange s'est donné les moyens d'absorber ce choc (l'arrivée de Free Mobile, dont la politique de prix agressive a bouleversé le marché, ndlr) mieux que ses concurrents".
"Oui, cet acteur déstabilise le secteur. Il va entraîner des baisses significatives des marges brutes. Personne ne peut dire qu'elles seront sans conséquence", a dit Stéphane Richard. "Il débarque dans un marché largement mature. C'est un électrochoc. Mais personne, je dis bien personne, n'est capable aujourd'hui d'en mesurer les conséquences. On commence à comprendre qu'elles vont être lourdes pour le secteur, que ce n'est pas juste une belle histoire soi-disant au profit du consommateur", avertit-il.
Entre début janvier et fin février, Free avait déjà fait perdre plus d'un demi-million de clients à ses trois concurrents Orange, SFR et Bouygues Telecom, de l'aveu même de ces derniers. "La vague d'adhésion à Free Mobile est aujourd'hui retombée. Les gens vont commencer à regarder la question de la qualité de service, de l'acquisition du terminal et des contenus", juge néanmoins M. Richard. Il rappelle que Free vend pour l'instant des cartes SIM sans mobile et sans engagement, ce qui "devrait représenter à terme, si l'on regarde ce qui s'est passé au Royaume-Uni, environ 15% du marché".
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/orange-fait-ses-choux-gras-du-succes-de-free-mobile_291374.html
Pour Orange, l'arrivée de Free Mobile sur le marché a eu aussi du positif. En signant un contrat d'itinérance permettant à Free d'utiliser son réseau le temps d'accoître sa propre couverture, Orange a fait de cette nouvelle concurrence une source de revenus. Car ce contrat pourrait rapporter jusqu'à 2 milliards d'euros à Orange, soit le double de ce qui était attendu, a estimé mardi son PDG, tout en prévenant que l'arrivée du nouvel opérateur entraînerait des baisses des marges sur le marché français.
"On avait dit que le contrat devait nous rapporter 1 milliard d'euros. Cela pourra aller jusqu'au double en fonction de la capacité de Free à développer son réseau", indique Stéphane Richard dans le journal Libération. Cet accord permet aux abonnés de Free de passer par le réseau Orange quand il n'y a pas de réseau Free disponible.
Suite à une série de pannes, Orange avait menacé en mars de suspendre cet accord, également vivement critiqué par ses concurrents. "Je suis satisfait d'avoir signé ce contrat. J'en revendique tous les termes. C'est la meilleure protection pour l'entreprise, ses salariés, ses actionnaires, que je pouvais trouver face à l'arrivée du quatrième opérateur", assure toutefois Stéphane Richard. Pour lui "Orange s'est donné les moyens d'absorber ce choc (l'arrivée de Free Mobile, dont la politique de prix agressive a bouleversé le marché, ndlr) mieux que ses concurrents".
"Oui, cet acteur déstabilise le secteur. Il va entraîner des baisses significatives des marges brutes. Personne ne peut dire qu'elles seront sans conséquence", a dit Stéphane Richard. "Il débarque dans un marché largement mature. C'est un électrochoc. Mais personne, je dis bien personne, n'est capable aujourd'hui d'en mesurer les conséquences. On commence à comprendre qu'elles vont être lourdes pour le secteur, que ce n'est pas juste une belle histoire soi-disant au profit du consommateur", avertit-il.
Entre début janvier et fin février, Free avait déjà fait perdre plus d'un demi-million de clients à ses trois concurrents Orange, SFR et Bouygues Telecom, de l'aveu même de ces derniers. "La vague d'adhésion à Free Mobile est aujourd'hui retombée. Les gens vont commencer à regarder la question de la qualité de service, de l'acquisition du terminal et des contenus", juge néanmoins M. Richard. Il rappelle que Free vend pour l'instant des cartes SIM sans mobile et sans engagement, ce qui "devrait représenter à terme, si l'on regarde ce qui s'est passé au Royaume-Uni, environ 15% du marché".
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/orange-fait-ses-choux-gras-du-succes-de-free-mobile_291374.html