RIM va réduire le nombre de modèles de Blackberry
Research in Motion a été chahuté par ses actionnaires lors de son assemblée générale, alors que l'avenir de l'entreprise apparaît de plus en plus sombre. Le fabricant des BlackBerry compte raccourcir sa gamme de téléphones afin d'économiser sur les coûts de développement.
RIM est en grande difficulté. BlackBerry 10, sa planche de salut, est repoussé à l'année prochaine.
Ce n'est pas la vente d'un des jets privés de l'entreprise qui va rassurer les actionnaires de Research In Motion (RIM), même si l'entreprise compte en tirer 6 ou 7 millions de dollars. Des actionnaires du canadien ont exprimé mardi leur "colère" et leur "énervement" lors de l'assemblée annuelle du groupe, alors que l'avenir du fabricant du téléphone BlackBerry est remis en question par de nombreux analystes. L'action de RIM, qui cotait 145,50 dollars canadiens en juin 2008, a perdu depuis 95% de sa valeur et ne vaut plus que 7,44 dollars. Elle a encore cédé mardi 4,6% à la Bourse de Toronto.
En poste depuis janvier, le PDG de RIM, Thorsten Heins, s'est trouvé sous le feu des critiques d'actionnaires minoritaires mécontents lors de l'assemblée du groupe à Waterloo, ville du sud de l'Ontario où se trouve le siège du groupe. Ils ont mis en cause la compétence du conseil d'administration de l'entreprise, dont les dix membres ont néanmoins été reconduits dans leurs fonctions, avec un soutien variant de 70% à 85%. L'un de ces actionnaires, Vic Alboini, PDG de la banque d'affaires canadienne Jaguar Financial Corporation, a notamment appelé le fondateur et ancien coprésident de RIM, Mike Lazaridis, à quitter le conseil d'administration. "Ce conseil d'administration est un club très fermé, confortable. On est entre gens de bonne compagnie. Mais est-ce que vous pensez que c'est ça le principal? C'est du business! Il s'agit de l'argent que des petits porteurs ont investi depuis plusieurs années" s'est emporté M. Alboini.
D'autres actionnaires ont aussi fait part de leur "colère" et de leur "énervement" face aux difficultés du groupe, qui a subi une perte de plus de 500 millions de dollars au premier trimestre, en plus d'annoncer 5000 licenciements -- 30% de son effectif -- d'ici à la fin 2013. L'un d'eux a même a été applaudi lorsqu'il a affirmé que "ce dont cette compagnie a besoin, c'est d'un remue-ménage comme au CPR", la société de transport ferroviaire Canadian Pacifique dont une partie des administrateurs ont démissionné le mois dernier sous la pression d'actionnaires mécontents.
Le PDG du groupe a reconnu que "l'année qui vient de s'écouler avait été difficile pour RIM" en raison aussi des retards accumulés dans le lancement de son futur système d'exploitation BlackBerry 10, sur lequel le groupe mise pour combler une partie du retard technologique qu'il a pris face à ses concurrents mais qui a été repoussé au début 2013.
Parmi les solutions envisagées pour remédier aux difficultés financières du groupe, Thorsten Heins a notamment évoqué la réduction du nombre de modèles de BlackBerry pour diminuer les coûts de recherche et développement.
De plus en plus d'experts doutent toutefois de l'avenir du groupe. "Nous croyons que le modèle économique de RIM est fondamentalement cassé", a ainsi éstimé mardi un analyste du cabinet Morgan Stanley, Ehud Gelblum, dans une note à ses clients.
Autrefois dominant dans les smartphones, RIM ne détenait plus que 6,4% de ce marché dans le monde au premier trimestre, loin derrière le système Android (59%) et l'iPhone d'Apple (23%), selon une récente étude du cabinet de recherche spécialisé dans la technologie IDC.
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/rim-va-reduire-le-nombre-de-modeles-de-blackberry_313111.html#xtor=RSS-3007
Research in Motion a été chahuté par ses actionnaires lors de son assemblée générale, alors que l'avenir de l'entreprise apparaît de plus en plus sombre. Le fabricant des BlackBerry compte raccourcir sa gamme de téléphones afin d'économiser sur les coûts de développement.
RIM est en grande difficulté. BlackBerry 10, sa planche de salut, est repoussé à l'année prochaine.
Ce n'est pas la vente d'un des jets privés de l'entreprise qui va rassurer les actionnaires de Research In Motion (RIM), même si l'entreprise compte en tirer 6 ou 7 millions de dollars. Des actionnaires du canadien ont exprimé mardi leur "colère" et leur "énervement" lors de l'assemblée annuelle du groupe, alors que l'avenir du fabricant du téléphone BlackBerry est remis en question par de nombreux analystes. L'action de RIM, qui cotait 145,50 dollars canadiens en juin 2008, a perdu depuis 95% de sa valeur et ne vaut plus que 7,44 dollars. Elle a encore cédé mardi 4,6% à la Bourse de Toronto.
En poste depuis janvier, le PDG de RIM, Thorsten Heins, s'est trouvé sous le feu des critiques d'actionnaires minoritaires mécontents lors de l'assemblée du groupe à Waterloo, ville du sud de l'Ontario où se trouve le siège du groupe. Ils ont mis en cause la compétence du conseil d'administration de l'entreprise, dont les dix membres ont néanmoins été reconduits dans leurs fonctions, avec un soutien variant de 70% à 85%. L'un de ces actionnaires, Vic Alboini, PDG de la banque d'affaires canadienne Jaguar Financial Corporation, a notamment appelé le fondateur et ancien coprésident de RIM, Mike Lazaridis, à quitter le conseil d'administration. "Ce conseil d'administration est un club très fermé, confortable. On est entre gens de bonne compagnie. Mais est-ce que vous pensez que c'est ça le principal? C'est du business! Il s'agit de l'argent que des petits porteurs ont investi depuis plusieurs années" s'est emporté M. Alboini.
D'autres actionnaires ont aussi fait part de leur "colère" et de leur "énervement" face aux difficultés du groupe, qui a subi une perte de plus de 500 millions de dollars au premier trimestre, en plus d'annoncer 5000 licenciements -- 30% de son effectif -- d'ici à la fin 2013. L'un d'eux a même a été applaudi lorsqu'il a affirmé que "ce dont cette compagnie a besoin, c'est d'un remue-ménage comme au CPR", la société de transport ferroviaire Canadian Pacifique dont une partie des administrateurs ont démissionné le mois dernier sous la pression d'actionnaires mécontents.
Le PDG du groupe a reconnu que "l'année qui vient de s'écouler avait été difficile pour RIM" en raison aussi des retards accumulés dans le lancement de son futur système d'exploitation BlackBerry 10, sur lequel le groupe mise pour combler une partie du retard technologique qu'il a pris face à ses concurrents mais qui a été repoussé au début 2013.
Parmi les solutions envisagées pour remédier aux difficultés financières du groupe, Thorsten Heins a notamment évoqué la réduction du nombre de modèles de BlackBerry pour diminuer les coûts de recherche et développement.
De plus en plus d'experts doutent toutefois de l'avenir du groupe. "Nous croyons que le modèle économique de RIM est fondamentalement cassé", a ainsi éstimé mardi un analyste du cabinet Morgan Stanley, Ehud Gelblum, dans une note à ses clients.
Autrefois dominant dans les smartphones, RIM ne détenait plus que 6,4% de ce marché dans le monde au premier trimestre, loin derrière le système Android (59%) et l'iPhone d'Apple (23%), selon une récente étude du cabinet de recherche spécialisé dans la technologie IDC.
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/rim-va-reduire-le-nombre-de-modeles-de-blackberry_313111.html#xtor=RSS-3007